Sommet EAC-SADC: Des décisions majeures pour la paix à l’Est de la RDC

Réunis ce samedi 7 février 2025 à Dar es Salaam, en Tanzanie, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont pris une série de décisions cruciales pour tenter d’apaiser la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce sommet conjoint marque un tournant décisif dans la gestion du conflit opposant les Forces armées de la RDC (FARDC) aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.

 

Des mesures urgentes pour répondre à la crise humanitaire

 

Face à une situation humanitaire alarmante dans la province du Nord-Kivu, les chefs d’État ont annoncé plusieurs mesures immédiates :

 

Un cessez-le-feu immédiat et sans condition, auquel doivent se conformer toutes les parties impliquées dans le conflit.

La réouverture de l’aéroport de Goma et des principaux axes d’approvisionnement pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations déplacées.

L’évacuation des blessés et le rapatriement des militaires décédés pour soulager les familles affectées par le conflit.

 

« Ces décisions visent à stabiliser la situation et à éviter une catastrophe humanitaire de grande ampleur », a déclaré un représentant de l’Union Africaine présent au sommet.

 

Un plan de sécurisation et une stratégie militaire coordonnée

 

Outre les mesures humanitaires, le sommet a convenu de la mise en place d’un plan de sécurisation de la ville de Goma et de ses environs, impliquant un renforcement des forces régionales et une meilleure coordination entre les FARDC et les forces de la SADC.

 

Dans ce cadre, une réunion des chefs d’état-major des armées de l’EAC et de la SADC est prévue dans les cinq prochains jours. Son objectif sera d’assurer l’application effective des décisions prises et de définir les modalités opérationnelles pour sécuriser les zones affectées par les combats.

 

« Il était crucial d’adopter une approche concertée pour garantir l’efficacité des opérations militaires sur le terrain », a souligné un expert en sécurité.

 

Une fusion des processus de paix pour une solution durable

 

Le sommet a également mis l’accent sur la nécessité de coordonner les initiatives diplomatiques en fusionnant les processus de Nairobi et de Luanda. Cette décision vise à harmoniser les efforts de médiation et à éviter les chevauchements qui ont souvent freiné les tentatives de résolution du conflit.

 

Pour garantir l’efficacité de cette fusion, de nouveaux facilitateurs, issus d’autres régions d’Afrique, seront désignés afin de soutenir les négociations et de renforcer la crédibilité du dialogue.

 

Des engagements forts pour la stabilité régionale

 

Enfin, les chefs d’État ont insisté sur :

 

La neutralisation des groupes armés, y compris les FDLR, conformément au plan harmonisé adopté par les deux blocs régionaux.

Le retrait des forces étrangères non invitées, notamment les troupes rwandaises, conformément aux engagements du processus de Luanda.

L’organisation d’une réunion ministérielle conjointe dans les 30 jours pour évaluer la mise en œuvre des décisions et ajuster les stratégies si nécessaire.

Avec ces engagements, la région espère tourner la page de plusieurs années de conflits armés et amorcer une véritable transition vers la stabilité et le développement.

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