RDC: La police face au défi logistique après l’arrestation de plus de 1800 Kuluna à Kinshasa

Dans un contexte marqué par une recrudescence des actes de banditisme urbain, les autorités congolaises ont intensifié la lutte contre les Kulunas à Kinshasa à travers l’opération Ndobo. En un peu plus d’un mois, 1 855 présumés bandits ont été arrêtés. Cependant, cette vague d’arrestations soulève désormais des questions logistiques et humanitaires sur la gestion des détenus.

Une réponse forte à l’insécurité

Lancée le 20 décembre 2024, la quatrième phase de l’opération Ndobo a permis d’appréhender 391 suspects supplémentaires. Ce résultat s’ajoute aux 1 464 individus interpellés lors des phases précédentes, portant le total à 1 855 arrestations.

Selon les autorités, ces opérations visent à restaurer l’ordre public dans une capitale longtemps secouée par les violences urbaines. Mobilisant 6 600 policiers, elles montrent une volonté politique affirmée de répondre aux attentes des citoyens en matière de sécurité.

Des centres de détention saturés, quid des droits humains ?

Cependant, l’augmentation rapide du nombre de détenus pose un problème de surpopulation carcérale. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’intérieur et sécurité, Jacquemain Shabani, lors de la 26ᵉ réunion du Conseil des ministres, a demandé au Gouverneur de Kinshasa Daniel Bumba de trouver des espaces adéquats pour héberger ces suspects en attente de leur jugement.

De l’autre côté, des organisations de défense des droits humains appellent à une gestion transparente de ces arrestations. Elles insistent sur la nécessité de procédures judiciaires équitables pour éviter des abus et garantir que seuls les véritables coupables soient sanctionnés.

Appel à la collaboration citoyenne

En dépit des défis logistiques, les autorités encouragent la population à coopérer avec les forces de l’ordre en dénonçant tout individu impliqué dans des actes criminels. Ce partenariat avec la population est vu comme une clé pour consolider les acquis de l’opération et restaurer un climat de confiance entre la police et les citoyens.

Au-delà de ces interventions ponctuelles, le gouvernement est appelé à investir dans des programmes sociaux et des projets de réinsertion pour traiter les causes profondes de la délinquance urbaine. L’objectif est d’accompagner la réhabilitation des jeunes vulnérables afin de prévenir une recrudescence du phénomène Kuluna.

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