Dans le cadre du projet de prévention de la violence électorale (Prevel), un atelier de réflexion sur le rôle des médias dans le processus électoral de 2023 est organisé à Lubumbashi du 9 au 12 avril 2025. L’initiative estportée par un consortium des agences des Nations Unies, dans le but de créer un environnement social apaisé, à l’abri des violences électorales.
Quatre jours pour évaluer et proposer
Durant quatre jours, les participants vont analyser les défis rencontrés lors des élections de 2023, identifier les bonnes pratiques et tracer des perspectives en vue des prochaines échéances électorales. Il sera également question de débattre du journalisme sensible au genre, de la désinformation, et des discours de haine qui ont émergé durant la période électorale.
Selon Marianne Mujing Yav, deuxième vice-présidente de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), l’objectif est de revenir sur la couverture médiatique des élections, en mettant l’accent sur le rôle joué dans la prévention des conflits électoraux.
« Ce cadre n’est pas un lieu de règlement de comptes, mais une plateforme d’évaluation constructive », a-t-elle déclaré lors de l’ouverture, avant d’ajouter qu’«est impératif de tirer les leçons du passé pour mieux orienter les médias dans leur mission future.
Repenser le lien entre médias et démocratie
Pour Augustin Bikale, chargé a.i du programme Communication et Information à l’UNESCO, ce rendez-vous s’inscrit dans une dynamique de renforcement des capacités des acteurs médiatiques, afin de prévenir les discours haineux et la désinformation, et d’assurer un climat électoral pacifique.
« Le projet Prevel est un chantier toujours en cours. Il a été conçu pour accompagner les médias dans les provinces du Haut-Katanga, du Kasaï Central et du Lualaba, afin de promouvoir des élections apaisées », a-t-il rappelé.
L’un des points clés de cet atelier est l’analyse de la relation entre les médias et la Commission électorale nationale indépendante (CENI), souvent qualifiée de complexe. L’objectif est de restaurer la confiance entre les institutions et les journalistes, dans un climat de transparence et de responsabilité partagée.
La plateforme Habari-RDC, spécialisée dans les médias numériques, prend part à ces échanges, aux côtés d’autres professionnels. Ensemble, ils cherchent à définir de nouvelles approches pour assurer un environnement médiatique propice à la cohésion sociale et à la paix électorale.
Adrien Ambanengo