Face à l’escalade des violences dans l’Est de la RDC, les États-Unis, ont appelé le M23 et les forces rwandaises à cesser les hostilités et à se retirer des territoires conquis. Cet appel a été lancé par le Secrétaire d’État américain, Antony J. Blinken, à l’issue d’un entretien téléphonique tenu vendredi 27 décembre avec le Président Félix Tshisekedi.
Antony J. Blinken a salué l’engagement du Président Tshisekedi dans le processus de Luanda, conduit par le Président angolais João Lourenço, et sa participation aux pourparlers du 15 décembre dernier. Il a réaffirmé le soutien de Washington aux efforts de médiation régionale visant à rétablir la paix et à résoudre durablement la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
Le Secrétaire d’État a insisté sur la nécessité pour le M23 et les forces rwandaises de se conformer aux résolutions internationales, en mettant fin immédiatement aux violences et en se retirant des zones occupées. Cette position s’inscrit dans la continuité des déclarations des États-Unis au Conseil de sécurité des Nations unies, où Washington s’était déjà montré préoccupé par l’escalade des violences et l’avancée du M23 dans le Nord-Kivu.
Tout en soutenant les efforts diplomatiques, Antony J. Blinken a encouragé Félix Tshisekedi à poursuivre les mesures de neutralisation des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un autre groupe armé opérant dans la région. Cette démarche vise à affaiblir les poches de résistance armée et à restaurer l’autorité de l’État dans les zones affectées.
Le diplomate américain a salué la collaboration entre Félix Tshisekedi et l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, qui continue de jouer un rôle clé dans la médiation avec le M23. Washington a également rappelé l’importance de renforcer le Mécanisme de vérification mis en place dans le cadre du processus de Luanda, afin d’assurer un suivi rigoureux des engagements pris par les parties.
Les États-Unis restent préoccupés par l’expansion territoriale du M23 dans le Nord-Kivu, qui aggrave la situation humanitaire et menace la stabilité régionale. Washington a réaffirmé son soutien à une solution pacifique et durable, tout en appelant la communauté internationale à maintenir la pression diplomatique pour restaurer la paix dans l’Est de la RDC.