Ce samedi 16 novembre, le Président Félix Tshisekedi a clôturé à Kinshasa les États généraux de la Justice, entamés le 6 novembre dernier. Ces assises, ayant rassemblé 3 500 participants issus de divers secteurs de la vie nationale, ont débouché sur 359 résolutions visant à réformer en profondeur le système judiciaire congolais.
Dans son discours de clôture, le Chef de l’État a insisté sur l’importance d’une justice équitable et accessible. « L’histoire jugera sévèrement ceux qui trahiront ces engagements de la Justice au service du peuple », a-t-il déclaré, en appelant à des réformes législatives, à la lutte contre la corruption, et à une formation continue des magistrats.
Réformes majeures et décisions prises
Le rapporteur des travaux, l’avocat Aimé Kilolo, a énuméré plusieurs mesures adoptées, notamment :
La création d’une conférence des procureurs pour renforcer leur coordination ;
Une meilleure protection des avocats dans l’exercice de leurs fonctions ;
Un statut particulier pour les greffiers ;
La réforme de la justice militaire ;
L’adoption de la double nationalité sous conditions ;
Une loi de compétence universelle permettant de poursuivre les auteurs de crimes contre la RDC.
Un système judiciaire à repenser
Le ministre d’État, Ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a présenté des propositions ambitieuses pour transformer le système judiciaire. Il a notamment évoqué :
La révocation des magistrats et greffiers corrompus ;
La radiation à vie des avocats responsables de fautes graves ;
Le remplacement du Conseil supérieur de la magistrature par un Conseil de la Justice.
Une justice malade à soigner
Placé sous le thème « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? », cet événement a permis de poser un diagnostic critique du système judiciaire congolais. Le Président Tshisekedi a pris l’engagement de rendre la justice au service du peuple. Pour ce faire, il a appelé à la mise en œuvre rapide des résolutions pour restaurer la confiance des citoyens et faire de la justice un pilier de l’État de droit.