RDC : Vers l’adoption d’une loi semencière pour sécuriser le secteur agricole


Un atelier de sensibilisation visant à doter la République démocratique du Congo (RDC) d’une loi semencière s’est tenu le mardi 17 décembre 2024 à Kinshasa. Cette rencontre a réuni des sénateurs, députés, représentants d’organisations paysannes, acteurs de la société civile et autres personnalités influentes. L’objectif principal était de faciliter l’examen et l’adoption d’une proposition de loi régissant l’activité semencière en RDC.

Contexte et Enjeux

Depuis 2018, le processus de mise en place d’un cadre juridique pour le sous-secteur des semences peine à aboutir. L’absence d’une loi spécifique crée un vide juridique préjudiciable à l’agriculture nationale. Le Ministre d’État en charge de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire, Grégoire Mutshail Mutomb, a rappelé l’importance cruciale de cette démarche.

« Il y a des conditions dans la loi agricole qu’il faut arriver à modifier pour qu’on ait une loi semencière en RDC », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de mettre de l’ordre dans l’importation de semences, souvent de mauvaise qualité.

Une loi stratégique pour l’économie agricole

Placé sous le Haut patronage du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi et la coordination de la Première Ministre Judith Suminwa, cet atelier a mis en lumière les efforts conjoints des élus et experts agricoles pour renforcer l’indépendance agricole du pays.

Les députés Jean Claude Tshilumbayi et Jean Claude Bwanganga Tawaba, initiateurs de cette proposition de loi, ont plaidé pour une mobilisation législative accrue afin de protéger les producteurs locaux et garantir la sécurité alimentaire de la nation.

Les experts ont mis en garde contre les conséquences d’une importation anarchique de semences. « Importer des semences signifie aussi importer des virus », ont-ils expliqué, évoquant les risques pour la sécurité alimentaire et la santé des consommateurs.

Cet atelier marque ainsi un tournant décisif pour l’avenir de l’agriculture congolaise. Une loi semencière bien structurée pourrait assurer l’autonomie agricole, préserver l’environnement et protéger les consommateurs. La balle est désormais dans le camp des parlementaires pour concrétiser cet espoir.

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