RDC: Trois membres de l’AFC de Nangaa interpellés à Lubumbashi et présentés devant la presse à Kinshasa

Les services de sécurité de la RDC ont arrêté trois personnes soupçonnées d’appartenir à l’Alliance Fleuve Congo (AFC), une branche du mouvement terroriste M23/RDF. Parmi elles figure une officier supérieure de la police. Ces interpellations visent à déjouer une tentative d’implantation de ce réseau dans la région du Grand Katanga.

Des profils stratégiques impliqués

Les trois suspects, arrêtés à Lubumbashi le 3 novembre et transférés à Kinshasa, ont été présentés à la presse par le général major Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise. Ils sont accusés d’avoir planifié l’installation du mouvement rebelle AFC dans le Haut-Katanga et de recruter de nouveaux membres.

Les suspects :

1. Françoise Munyagerero Kabunzi

Commissaire supérieure principale de la police nationale congolaise, elle occupait un poste stratégique dans l’unité de protection de l’enfance. Sa présence à Lubumbashi, sans autorisation de sa hiérarchie, a éveillé des soupçons.

« Elle s’est retrouvée avec Emmanuel Nzungize et Pacôme Lenga, tous deux proches de Corneille Nangaa, président de l’Alliance Fleuve Congo», a expliqué le Général major Sylvain Ekenge.

2. Emmanuel Nzungize wa Kangara

Opérateur économique et détenteur de deux passeports (congolais et rwandais), il est présenté comme un membre actif de l’AFC et un soutien logistique clé du mouvement.

« Emmanuel Nzungize est un acteur clé du mouvement, reconnu pour son rôle dans le soutien actif à l’AFC», a expliqué le porte-parole des FARDC.

3. Pacôme Lenga Nganga

Directeur régional par intérim de la REGIDESO pour le Grand Katanga, il est accusé d’avoir échangé des messages compromettants soutenant l’AFC et participé à des rencontres de planification.

« L’exploitation de son téléphone a révélé des messages prouvant son implication dans les activités du mouvement», a-t-il confié.

La rencontre des trois suspects à Lubumbashi aurait visé à planifier l’implantation de l’AFC dans le Grand Katanga, en vue de recruter des membres et d’étendre leurs activités subversives. Ces arrestations interviennent alors que la RDC est engagée dans le processus de paix de Luanda pour résoudre la crise sécuritaire dans l’est du pays.

Des poursuites judiciaires en vue

Le général major Sylvain Ekenge a dénoncé les ingérences du Rwanda dans les affaires internes de la RDC, soulignant que ces actions subversives sapent les efforts de paix. Les trois suspects seront bientôt déférés devant la justice pour répondre de leurs actes.

« Pendant que la RDC s’investit dans le processus de paix, le Rwanda continue d’alimenter des réseaux subversifs pour déstabiliser notre pays», a fustigé le Général major Sylvain Ekenge.

Ces arrestations marquent un pas important dans la lutte contre les réseaux terroristes et rebelles en RDC, un défi majeur pour la stabilité du pays.

 

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