Les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, Jean-Michel Sama Lukonde et Vital Kamerhe, ont officiellement convoqué le Congrès parlementaire pour ce mercredi 11 décembre 2024. Cette annonce a été faite à travers un communiqué conjoint publié le lundi 9 décembre.
Un rendez-vous constitutionnel majeur aux sujets stratégiques attendus
Selon l’article 77 de la Constitution de la RDC, le Président de la République doit s’adresser au Parlement réuni en Congrès une fois par an pour faire le point sur l’état de la Nation. À cette occasion, Félix Tshisekedi prononcera son sixième discours présidentiel et le premier de son second mandat.
Ce discours est particulièrement attendu, car il interviendra dans un contexte marqué par :
Sécurité à l’Est du pays : La situation dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, toujours sous état de siège depuis trois ans, reste préoccupante. L’occupation de vastes territoires par les rebelles du M23, malgré les accords de cessez-le-feu négociés sous médiation angolaise, constitue un défi sécuritaire majeur.
Économie et finances publiques : Le Président devrait également faire le point sur les accords économiques récemment conclus avec le FMI, incluant un programme de 2,87 milliards de dollars soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).
Révision de la Constitution : Une annonce est également attendue sur la mise en place d’une commission multidisciplinaire pour réfléchir à une éventuelle nouvelle Constitution, un projet déjà évoqué par le Chef de l’État, mais dont le calendrier reste flou.
Un Congrès avant la fin de la session budgétaire
Ce discours intervient à quelques jours de la clôture de la session budgétaire, prévue le 15 décembre 2024. Les projets de loi relatifs à la reddition des comptes 2023, au budget rectificatif 2024 et au budget 2025 ont été adoptés par l’Assemblée nationale, tandis que le Sénat examine encore le dernier texte.
En s’adressant au Congrès, Félix Tshisekedi pourrait clarifier les priorités de son Gouvernement pour 2025, notamment en matière de sécurité, d’économie, de gouvernance et de réformes institutionnelles. L’opinion nationale et internationale attend donc des annonces fortes pour orienter l’avenir politique et socio-économique du pays.