Le président de l’ECIDE et leader de la coalition LAMUKA, Martin Fayulu, n’a pas mâché ses mots face au discours prononcé par le Président Félix Tshisekedi, samedi 16 novembre 2024 à Lubumbashi. En effet, le Chef de l’État a justifié son projet de révision constitutionnelle en évoquant la nécessité de supprimer l’article 217 de la Constitution, qu’il considère comme une atteinte à la souveraineté de la République démocratique du Congo.
« Une interprétation absurde et erronée»
Dans une déclaration virulente, Martin Fayulu a dénoncé une interprétation qu’il juge «absurde» et «erronée» de cet article constitutionnel. « Comment Félix Tshisekedi peut-il prétendre que l’article 217 de notre Constitution consacre la vente de notre souveraineté à certains États africains ? », s’est-il interrogé. Il a rappelé que l’article 217 vise à promouvoir l’unité africaine, un principe partagé par de nombreuses Constitutions africaines.
Fayulu a également invité les Congolais à relire les dispositions de l’article 214, qui garantissent que toute modification des frontières nationales ne peut se faire sans l’accord explicite du peuple, exprimé par voie de référendum. « Quelle aberration ! », a-t-il martelé, avant de critiquer le président Tshisekedi pour ce qu’il qualifie d’inertie et de mauvaise gestion du gouvernement.
« Le seul président légitimement élu depuis 2018 »
Dans une charge directe, Martin Fayulu a réaffirmé sa position en tant que « seul président légitimement élu depuis 2018 » et s’est engagé à lutter contre toute tentative de modification de la Constitution qu’il juge désastreuse.
« Félix Tshisekedi doit comprendre une chose : je m’opposerai fermement, aux côtés du peuple, à son projet de modification constitutionnelle », a conclu le leader de la coalition LAMUKA.
La position de Martin Fayulu reflète une vive opposition à un projet perçu comme une tentative de consolider le pouvoir en place. Pour sa part, le Chef de l’État a déclaré qu’il ne reculera devant rien face à cette initiative de révision constitutionnelle. Qui vivra, verra !