L’Union européenne (UE) a réagi avec fermeté face à l’occupation récente de Masisi et des zones environnantes au Nord-Kivu par les terroristes du M23. Dans une déclaration officielle, l’UE qualifie cette avancée d’« une violation flagrante du cessez-le-feu » établi dans le cadre du processus de Luanda et exprime sa profonde préoccupation quant à l’impact de cette escalade sur les efforts de paix.
Violation du cessez-le-feu et risques d’aggravation du conflit
Selon l’UE, la poursuite des hostilités par le M23 compromet gravement les initiatives en faveur d’une résolution pacifique du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). « Les derniers développements compromettent considérablement les efforts entrepris en vue d’une résolution pacifique du conflit », a déclaré l’UE dans son communiqué daté du 6 janvier 2025.
Face à cette situation, l’UE appelle le M23 à se retirer immédiatement des zones occupées et à respecter pleinement le cessez-le-feu.
L’UE a également adressé un message clair au Rwanda, l’exhortant à mettre fin à sa coopération avec le M23 et à retirer ses forces militaires du territoire congolais. « L’UE exhorte le Rwanda à mettre fin à sa coopération avec le M23 et à retirer ses forces militaires du territoire de la RDC », a précisé la déclaration.
Dans le même esprit, la RDC est appelée à cesser toute collaboration avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les autres groupes armés présents dans la région. « Il importe que toutes les parties au conflit désamorcent la situation et mettent rapidement en œuvre toutes les décisions et engagements convenus », a insisté l’UE.
Vers des sanctions contre les responsables de l’instabilité
Affichant sa détermination à soutenir le processus de paix de Luanda, l’UE a averti qu’elle pourrait adopter de nouvelles sanctions contre les acteurs responsables de la persistance des violences et de l’insécurité dans l’Est de la RDC. « L’UE est prête à envisager de nouvelles mesures restrictives à l’encontre des personnes responsables du maintien du conflit armé », a indiqué le communiqué.
Tout en réaffirmant son soutien indéfectible au processus de Luanda, l’UE a mis l’accent sur l’urgence d’une désescalade immédiate et d’une mise en œuvre rapide des engagements pris par toutes les parties concernées. « Nous réitérons notre engagement à accompagner la RDC et la région dans la recherche d’une paix durable », a conclu le communiqué.