Les États-Unis ont exprimé leur vive préoccupation face à l’aggravation de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Lors d’une déclaration au Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadrice américaine, Linda Thomas-Greenfield, a dénoncé l’implication militaire du Rwanda dans le soutien aux rebelles du M23.
Ainsi, les États-Unis ont lancé un avertissement alarmant sur les risques encourus par le personnel de l’ONU et les travailleurs humanitaires en République démocratique du Congo. Ce danger, selon Washington, provient du soutien militaire sophistiqué apporté par le Rwanda aux rebelles du M23.
Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield a fustigé l’implication directe de Kigali. Elle a souligné la présence de 3 000 à 4 000 soldats rwandais en RDC, une information confirmée par des experts des Nations Unies.
Des armes modernes et une technologie avancée
Selon Thomas-Greenfield, le Rwanda a fourni au M23 des armes modernes, des dispositifs d’interférence GPS et des équipements militaires de pointe, compromettant gravement la sécurité des travailleurs humanitaires et des Casques bleus déployés dans l’Est du pays.
« En omettant de nommer directement le Rwanda, nous faisons un mauvais service aux civils et au personnel humanitaire exposés à ces menaces », a-t-elle déclaré, appelant à une plus grande transparence au sein du Conseil.
Violation du cessez-le-feu et escalade militaire
Les États-Unis ont exprimé leur profonde préoccupation face à l’intensification des combats au Nord-Kivu. Les rapports font état de nouveaux territoires saisis par le M23 grâce au soutien logistique et militaire du Rwanda, en violation flagrante du cessez-le-feu négocié dans le cadre du processus de Luanda.
Washington a fustigé l’absence du président rwandais Paul Kagame au sommet tripartite du 15 décembre, jugeant cela comme un revers majeur pour les efforts de paix. « Nous exhortons la RDC et le Rwanda à reprendre les discussions sous la direction de l’Angola pour résoudre ce conflit », a insisté Mme Thomas-Greenfield.
Appel à une mobilisation internationale
Face à cette situation préoccupante, les États-Unis ont demandé au Conseil de sécurité de faire preuve de courage en reconnaissant les responsabilités directes du Rwanda dans l’instabilité régionale. Ils ont également réaffirmé leur soutien aux mécanismes de vérification pour surveiller les violations et maintenir la pression sur les parties impliquées.
La situation en RDC reste critique, et les appels à la retenue doivent s’accompagner d’actions concrètes pour protéger les populations vulnérables et éviter une nouvelle catastrophe humanitaire.