L’Association Congolaise de Droit Constitutionnel (ACDC) a manifesté, ce samedi 30 novembre 2024, son appui à l’initiative du Président Félix Tshisekedi visant à ouvrir un débat national sur la révision ou le changement de la Constitution. Dans une déclaration faite à la faculté de droit de l’Université de Kinshasa, cette structure a salué la l’idée de créer une commission multidisciplinaire d’experts pour encadrer ce processus et garantir qu’il se déroule dans l’intérêt général.
L’ACDC a souligné l’importance de la réflexion autour de la Constitution du 18 février 2006, amendée en 2011, dont l’adaptation aux réalités actuelles de la République démocratique du Congo (RDC) est régulièrement mise en cause. Cette initiative présidentielle, introduite lors de discours prononcés à Kisangani, Lubumbashi et Kalemie entre octobre et novembre 2024, a suscité des réactions diverses, certaines favorables, d’autres critiques.
Selon l’association, les débats autour de cette réforme constitutionnelle ont, pour l’instant, semé davantage de confusion que de clarté auprès de la population. L’annonce d’une commission multidisciplinaire est perçue comme une étape importante pour structurer et objectiver ce processus.
L’engagement pour une démarche inclusive
« Le Président Tshisekedi a annoncé qu’avant toute initiative institutionnelle, une commission d’experts sera convoquée en 2025 pour définir les orientations possibles, dans l’intérêt supérieur du peuple congolais », a indiqué l’ACDC.
Se déclarant prête à apporter son expertise, l’ACDC a affirmé qu’elle jouera un rôle actif tout en restant impartiale :
« Nos membres ne se laisseront guider que par l’intérêt du peuple congolais et rendront des avis justes et objectifs », a-t-elle assuré.
Appel au calme et à la sérénité par les figures clés de l’ACDC
Face aux tensions politiques croissantes liées à cette réforme, l’ACDC a appelé au calme et à un dialogue constructif :
« Nous invitons la classe politique et la population à aborder cette discussion dans la concorde, en privilégiant l’intérêt supérieur de la Nation.»
L’ACDC regroupe d’éminents juristes congolais, parmi lesquels :
Évariste Boshab, ancien président de l’Assemblée nationale, Ancien Vice-Premier Ministre et Professeur de droit constitutionnel.
Jean-Louis Esambo, doyen de la faculté de droit de l’Université de Kinshasa et conseiller spécial du Chef de l’état en matière de sécurité.
Dieudonné Kaluba, ancien président de la Cour constitutionnelle et Enseignant de Droit.
Willy Makiashi, ancien éputé National, ancien Vice-premier Ministre.
Paul Gaspard Ngondankoy, ancien Directeur de cabinet du Premier Ministre et juriste respecté.
Bonne idée de changer cette constitution qui ne répond pas aujourd’hui aux réalités congolaises