À trois ans des prochaines élections générales, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a levé le voile sur sa stratégie pour baliser le processus électoral. C’est au siège de l’institution, à Kinshasa-Gombe, que son président, Denis Kadima, a présenté, ce vendredi 4 avril, la feuille de route électorale 2025-2029, qualifiée de « boussole » pour les années à venir.
« Cette feuille de route constitue notre boussole, un outil de planification rigoureux et un gage d’engagement pour la CENI à remplir sa mission avec loyauté », a affirmé Kadima, insistant sur le respect des textes légaux et des standards internationaux.
Objectif 2028 : élections générales combinées
Point d’orgue de ce calendrier électoral : le 16 décembre 2028, date retenue pour l’organisation simultanée de l’élection présidentielle, des législatives nationales et provinciales.
Mais avant cette échéance, plusieurs étapes clés sont prévues. Dès ce mois d’avril 2025, la CENI entend lancer l’inventaire du matériel électoral et mettre à jour la cartographie des circonscriptions. Suivra, en septembre, une phase pilote d’enrôlement des électeurs dans une province test, avant un déploiement progressif à travers tout le pays jusqu’en mars 2027.
L’adoption de la loi sur la répartition des sièges est quant à elle attendue pour avril 2027. La réception et le traitement des candidatures sont prévus entre juillet et novembre 2028, tandis que la campagne électorale s’étendra sur les deux derniers mois de l’année.
Investiture en janvier 2029, un pari semé d’embûches
Selon la CENI, les résultats provisoires de l’élection présidentielle devraient être publiés en janvier 2029, avec une validation attendue de la Cour constitutionnelle. La prestation de serment du nouveau président est prévue dans la foulée, toujours au cours de ce mois.
Si l’agenda est ambitieux, la CENI reste lucide sur les défis qui pourraient freiner sa mise en œuvre : contraintes budgétaires, sécurité instable, difficultés logistiques, obstacles juridiques et imprévus climatiques. Autant de facteurs que l’institution appelle les parties prenantes – gouvernement, partenaires internationaux, société civile – à prendre en compte pour assurer la réussite du processus.
Cette feuille de route quinquennale s’annonce donc comme un test crucial de la capacité de la RDC à organiser des élections inclusives, transparentes et crédibles, dans un climat de confiance et de stabilité.
Rijkaard Malembe