La Première Ministre Judith Suminwa a suspendu l’arrêté ministériel signé par le Ministre de l’Emploi et Travail, Ephraim Akwakwa, concernant l’ajustement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG). Selon une correspondance officielle, cette décision fait suite au non-respect de la procédure réglementaire en la matière.
« En réaction, je note que ledit Arrêté n’a pas respecté toute la procédure requise en la matière. Par conséquent, je vous instruis de le rapporter, pour vice de forme et incompétence matérielle de l’auteur », a déclaré la cheffe du gouvernement.
Une approche plus concertée demandée
Dans le même document, Judith Suminwa a demandé au ministre de l’Emploi de préparer rapidement les éléments nécessaires à l’élaboration d’un décret sur le SMIG, tout en veillant à une implication élargie des parties prenantes.
« Cependant, compte tenu de l’actualité de la problématique, qui rentre dans le droit fil de la vision de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, et du Programme d’Actions du Gouvernement, notamment dans son Pilier L., spécifiquement sur la nécessité de protéger le pouvoir d’achat de la population, je vous demande de me présenter, dans les plus brefs délais, les éléments pertinents et nécessaires à la prise du Décret sur le SMIG, en impliquant, cette fois-ci, toutes les parties prenantes, notamment le Conseil National du Travail pour un avis préalable », a-t-elle instruit.
Un arrêté controversé
Pour rappel, Ephraim Akwakwa avait annoncé le 2 janvier 2025 une revalorisation du SMIG, le faisant passer de 7 075 FC à 14 500 FC (environ 5 USD). Une décision immédiatement contestée par les syndicats du secteur privé, qui l’ont qualifiée d’« irrégulière » et contraire au Code du travail.
Par cette suspension, la Première ministre entend non seulement garantir le respect des procédures légales, mais également assurer une concertation élargie pour protéger le pouvoir d’achat des Congolais.
La Rédaction