RDC: Évaluation à mi-parcours, la CENI fait le point sur les avancées et défis du processus électoral 2021-2024

À l’occasion de l’atelier d’évaluation à mi-parcours du processus électoral 2021-2024, Denis Kadima Kazadi, Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), a appelé cadres et agents à identifier les lacunes et les acquis afin de renforcer la gouvernance électorale. Ce rendez-vous de deux jours, qui se déroule à l’Hôtel Platinum, marque une étape cruciale pour la CENI dans son objectif de réformes institutionnelles et de consolidation de la crédibilité électorale.

« Dès sa prise de fonction en octobre 2021, notre équipe s’est engagée à améliorer son image de marque auprès de l’opinion publique à travers le concept de rebranding », a-t-il affirmé. Depuis, Dénis Kadima a lancé une transformation en cinq axes clés : « la création d’une nouvelle image de la CENI, l’élaboration de la qualité de nos services, le renforcement des relations avec les parties prenantes, la promotion de l’inclusion et la pérennité de l’institution.»

Il a également salué une avancée significative dans la transparence, notant que « pour la première fois depuis la première élection présidentielle de 2006, la plus grande mission d’observation citoyenne des élections n’a pas contredit les résultats de la présidentielle publiés par la CENI », signe de la progression vers une meilleure transparence du processus électoral.

Inclusion, parité et numérisation : des enjeux de gouvernance électorale

L’inclusion, la parité, et l’impact des nouvelles technologies sont au centre des discussions. Kadima a insisté sur la nécessité de renforcer la participation des femmes dans le processus électoral, rappelant la récente réforme de l’article 13 de la loi électorale : « Les récentes incitations proposées dans la loi électorale n’ayant pas donné les résultats escomptés, nous devons réfléchir à d’autres mécanismes pour renforcer la parité et l’inclusion. » Face aux défis persistants, il appelle à des solutions plus efficaces pour garantir une parité réelle.

Par ailleurs, Kadima a souligné l’importance de la numérisation dans le processus électoral. Il a invité les participants à évaluer « l’impact potentiel du numérique dans la transmission rapide et sécurisée des résultats au regard de la tension qu’occasionnent souvent, depuis les précédents cycles, les centres locaux de compilation des résultats. »

Évaluation stratégique et organisation des travaux

Pour mener une évaluation approfondie, l’atelier est structuré en six sous-commissions thématiques. Le Directeur de cabinet adjoint, Dav Banza, a introduit la méthodologie de travail et la répartition des tâches, tandis que le Directeur juridique, Eddy Kisile, a défini les attributions de chaque sous-commission. Kadima a encouragé un examen critique et responsable de la loi organique, en particulier sur la nomination et le fonctionnement des organes de la CENI : « Il est impératif qu’après quatre cycles, nous procédions à un examen critique et responsable des forces et faiblesses de la loi organique. »

En abordant des aspects cruciaux, tels que la participation des Congolais de l’étranger et la simplification du système électoral pour une meilleure compréhension, cet atelier vise à doter la CENI des outils nécessaires pour servir de pilier à la démocratie en RDC.

 

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