Les états généraux des entreprises du portefeuille de l’État se sont ouverts ce lundi 9 décembre 2024 à Kinshasa, sous le thème : « Faire des entreprises du portefeuille de l’État un puissant levier de la croissance économique et du développement social de la RDC ». Ces assises, qui se tiendront jusqu’au 14 décembre, visent à diagnostiquer la situation actuelle de ces entreprises et à proposer des solutions adaptées pour relancer leur contribution à l’économie nationale.
Un diagnostic nécessaire
Les entreprises publiques de la RDC traversent une profonde crise marquée par une faible rentabilité, une mauvaise gestion des ressources et une culture de performance quasi inexistante. Face à cette situation alarmante, le président Félix Tshisekedi, en ouvrant les travaux, a appelé les mandataires à adopter une gestion rigoureuse et à privilégier des actions concrètes.
« Nous avons devant nous une opportunité unique : transformer nos entreprises publiques en véritables piliers d’une RDC prospère, juste et inclusive. Cela exige de chacun un engagement ferme et des actions concrètes », a exhorté le chef de l’État.
Des ateliers pour des solutions ciblées
Pour mieux cerner les problèmes, les organisateurs ont prévu six ateliers simultanés axés sur des thématiques spécifiques. Alex Nkusu, secrétaire exécutif du Copirep, a précisé que des recommandations précises émergeront de ces discussions approfondies.
> « Des travaux s’étendront dans six ateliers concomitants pour des discussions plus approfondies. Il va en ressortir des recommandations pertinentes qui permettront au gouvernement de baliser le chemin de la restauration de l’efficacité des entreprises publiques », a-t-il déclaré.
Une réforme juridique indispensable
Le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, a souligné que l’amélioration des performances des entreprises publiques passe par une réforme en profondeur du cadre juridique les régissant.
« Il est essentiel de moderniser les lois en s’inspirant des meilleures pratiques internationales. La performance doit devenir une culture partagée par les dirigeants et cadres de ces entreprises », a-t-il indiqué.
Ces états généraux constituent une étape cruciale pour l’avenir des entreprises du portefeuille de l’État, jugées stratégiques pour l’économie nationale. Le défi est immense, mais les attentes de la population congolaise sont tout aussi élevées.
Les jours à venir détermineront si ces assises marqueront le début d’une transformation profonde et durable ou s’ajouteront à la liste des initiatives restées sans suite.