
Le volet agriculture, pêche et élevage a occupé une place de choix dans le discours prononcé ce mercredi 11 décembre 2024 par le Président Félix Tshisekedi devant le parlement réuni en congrès. Face aux défis de la sécurité alimentaire et à la dépendance alimentaire de la RDC, il a annoncé une série de réformes structurelles et d’investissements stratégiques visant à transformer ces secteurs en moteurs de développement économique.
Relance du secteur agricole
Dans son intervention, le Président Félix Tshisekedi a rappelé l’importance du secteur agricole pour l’avenir économique du pays. « L’agriculture doit devenir la colonne vertébrale de notre économie. Nous devons exploiter nos 80 millions d’hectares de terres arables pour assurer notre souveraineté alimentaire », a-t-il affirmé.
Parmi les mesures annoncées, le gouvernement prévoit l’acquisition de 350 tracteurs, 5 millions de tonnes de semences, 70 séchoirs solaires pour le maïs et la distribution de 500 tonnes de fertilisants minéraux. « Nous voulons transformer notre potentiel agricole en richesses réelles, en mettant fin à la dépendance alimentaire et en créant des emplois durables », a-t-il souligné.
Le Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T) sera intensifié, avec des projets de modernisation des infrastructures rurales, notamment la construction de routes de desserte agricole et de marchés modernes.
Développement de la pêche et de l’élevage
Le chef de l’État a aussi insisté sur la nécessité de développer le secteur de la pêche et de l’élevage pour diversifier l’économie et garantir la sécurité alimentaire. « Nous devons maximiser nos ressources halieutiques et agricoles. Cela passe par une gestion durable et des investissements ciblés », a-t-il déclaré.
Pour ce faire, le gouvernement a équipé des milliers de pêcheurs artisanaux et finalise la mise en service de huit bateaux de pêche industrielle. Dans le domaine de l’élevage, un programme ambitieux prévoit la création de huit pôles avicoles pour soutenir les éleveurs locaux et augmenter la production de viande et d’œufs.
Vers une transformation durable
Pour assurer la durabilité de ces projets, les crédits budgétaires alloués à l’agriculture dépasseront désormais 11 % du budget national, un seuil supérieur aux engagements pris dans le cadre des accords de Maputo. « Nous avons choisi d’investir massivement dans notre agriculture, car c’est le seul moyen de bâtir un Congo prospère et autosuffisant », a martelé Félix Tshisekedi.
Le gouvernement collabore également avec la Banque Africaine de Développement et la Banque mondiale pour financer des projets structurants, dont le Programme de Transformation de l’Agriculture (PTA-RDC), doté d’un budget de 6,6 milliards de dollars sur dix ans.
« L’autosuffisance alimentaire ne doit plus être un simple slogan, mais devenir une réalité concrète. Nous en avons les moyens, et nous devons agir dès maintenant pour bâtir l’avenir de notre pays», a conclu Félix Tshisekedi.