La République démocratique du Congo (RDC) intensifie sa campagne en vue d’obtenir un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2026-2027. L’élection est prévue en juin 2025, et le pays met en avant son rôle stratégique dans le maintien de la paix, la sécurité et la lutte contre le changement climatique.
Une candidature portée par la diplomatie congolaise
Lors de la 37ᵉ réunion du Conseil des ministres, la Vice-Ministre des Affaires Étrangères, Coopération Internationale et Francophonie, Gracia Yamba Kazadi, a présenté les grandes lignes de cette campagne, sollicitant le soutien du gouvernement pour relever les défis organisationnels liés à cette candidature.
La RDC bénéficie déjà du soutien de l’Union africaine (UA) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), des appuis essentiels dans cette course diplomatique.
Un rôle stratégique au sein du Conseil de sécurité
Composé de 15 membres, dont cinq permanents (États-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni) disposant d’un droit de veto, le Conseil de sécurité de l’ONU joue un rôle central dans la gestion des crises internationales. Les membres non permanents, bien qu’ils ne disposent pas de droit de veto, exercent une influence significative sur les débats et décisions.
La RDC a déjà siégé à deux reprises au sein du Conseil, en 1982-1983 et 1991-1992. Lors de ce dernier mandat, le pays avait notamment condamné l’invasion du Koweït par l’Irak, démontrant son engagement en faveur de la stabilité mondiale.
En plus de son implication dans la paix et la sécurité internationales, la RDC met en avant son rôle clé dans la lutte contre le changement climatique. Avec ses forêts tropicales, le pays joue un rôle crucial dans l’atténuation du réchauffement climatique et se positionne comme un « pays solution » face aux défis environnementaux mondiaux.
Une mobilisation diplomatique renforcée
La campagne officielle a été lancée le 18 décembre 2024 à Kinshasa, en présence de diplomates accrédités et d’autorités nationales. La ministre des Affaires Étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a rappelé que, malgré les précédents mandats congolais, il est temps pour la RDC de retrouver sa place au Conseil de sécurité, après plus de 30 ans d’absence.
En décrochant ce siège, la RDC espère renforcer sa position sur la scène internationale, stimuler la coopération multilatérale et contribuer activement aux efforts de paix, de sécurité et de développement durable.
La Rédaction