L’ONU condamne fermement le Rwanda et exige le retrait immédiat du M23 en RDC

Dans une décision historique, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, ce vendredi 21 février 2025, une résolution unanime condamnant le soutien du Rwanda au M23 et exigeant le retrait immédiat de ses troupes ainsi que des combattants rebelles des territoires congolais. C’est la première fois que l’instance onusienne pointe directement Kigali du doigt dans l’escalade du conflit à l’Est de la République démocratique du Congo.

La résolution fixe des exigences claires :

Retrait immédiat du M23 et des troupes rwandaises des villes de Goma et Bukavu ;

Désengagement total du M23 de toutes les positions occupées ;

Cessez-le-feu immédiat et arrêt de l’offensive dans l’Est de la RDC ;

• Retrait complet des forces rwandaises du territoire congolais.

Une victoire diplomatique pour Kinshasa, mais quelle mise en œuvre ?

Cette prise de position marque une avancée significative pour Kinshasa, qui réclame depuis des années une reconnaissance internationale de l’implication du Rwanda dans la crise sécuritaire de l’Est du pays.

En effet, cette condamnation représente un succès majeur pour la diplomatie congolaise. Cependant, au-delà du signal politique, une question cruciale demeure : comment garantir l’application de cette résolution ?

Deux voies sont envisagées pour traduire ces engagements en actions concrètes :

Le processus de Luanda : Ce cadre de négociation, déjà existant, prévoit le retrait du Rwanda et la neutralisation des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Son activation est essentielle pour encadrer le retrait effectif du M23.

Le dialogue national via le processus de Nairobi : Il ne s’agit pas d’une négociation directe entre Kinshasa et le M23, mais d’une concertation élargie impliquant tous les acteurs pour assurer la stabilité de la région.

Vers la fin immédiate des hostilités ?

Si cette résolution de l’ONU constitue un tournant diplomatique, elle ne signifie pas pour autant la fin immédiate des hostilités. L’essentiel reste à faire : comment s’assurer que le M23 se retirera réellement ? Où iront ses combattants ? Qui garantira le respect du cessez-le-feu ?

Un diplomate onusien résume le défi : « Une résolution est un signal fort, mais sans mécanisme d’application, elle risque de rester un vœu pieux. »

Le compte à rebours pour l’application concrète de cette décision est lancé. La communauté internationale saura-t-elle imposer cette paix tant attendue en RDC ? Waid and see !

La Rédaction

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