Jamais convoquée depuis sa création en 2008, l’Assemblée générale ordinaire du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) s’est enfin tenue ce lundi 7 avril 2025 à Kinshasa, sous la houlette du président de la République Félix Tshisekedi. Un rendez-vous historique qui s’inscrit dans la dynamique des réformes judiciaires attendues par le peuple congolais.
Réunis dans l’amphithéâtre Marcel Lihau du siège de la Cour de cassation, plus de 250 hauts magistrats venus des 26 provinces ont entamé dix jours de travaux autour du thème : « La renaissance d’une magistrature au service du peuple ». En tant que magistrat suprême, le chef de l’État a personnellement ouvert ces assises, soulignant l’importance de cette réunion statutaire jamais tenue depuis l’institutionnalisation du CSM.
« La population attend un changement de la justice congolaise », a déclaré le président Tshisekedi dans son discours. Rappelant son engagement constant pour une justice indépendante et protectrice des droits humains, il a appelé les magistrats à « renaître, mais surtout à redonner espoir au peuple », en assumant avec fermeté leur rôle de sentinelle de la République.
Un moment historique pour la magistrature congolaise
De son côté, Dieudonné Kamuleta Badibanga, président de la Cour constitutionnelle et du CSM, a salué la tenue de cette première session ordinaire, précisant que les précédentes réunions ne s’organisaient qu’en sessions extraordinaires espacées de plusieurs années.
Il a dressé un bilan des avancées récentes : recrutement de 5 000 magistrats en deux phases (2023 et 2025), accès des femmes aux hautes fonctions judiciaires, mise en place d’un régime d’assurance, amélioration des conditions sociales et traitement de nombreux dossiers disciplinaires.
Les travaux vont aborder neuf axes clés, notamment le recrutement, la formation initiale et continue, la discipline, la retraite, les infrastructures judiciaires, la communication institutionnelle et le bien-être social des magistrats. Autant de sujets cruciaux pour redonner confiance aux justiciables et renforcer l’État de droit en RDC.
La Rédaction