La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, a présidé une réunion stratégique ce mercredi 15 janvier 2025 dans la salle du Conseil de l’immeuble du Gouvernement. Cette séance a marqué la restitution des travaux entre les délégations d’experts de la RDC et de la République du Congo concernant la matérialisation du projet Pont-Route-Rail.
Un cadre d’échanges technique pour une concession harmonisée
Le projet, destiné à relier les deux capitales les plus rapprochées du monde, Kinshasa et Brazzaville, progresse vers sa concrétisation. Alexis Gisaro, Ministre d’État, Ministre des Infrastructures et Travaux publics de la RDC, a salué les échanges fructueux :« Ce projet bénéficie aux deux États qui s’engagent à harmoniser leurs points de divergence, notamment au niveau des administrations fiscales, pour garantir une concession favorable. »
Dans un contexte régional marqué par des défis d’intégration, le coût initial de la réalisation du Pont-Route-Rail est évalué à 700 millions de dollars américains. Cependant, ce montant représente seulement la première phase, avec des extensions prévues dans le cadre de projets complémentaires, selon Alexis Gisaro.
Les deux pays travaillent actuellement à mobiliser les fonds nécessaires pour lancer la construction de cette infrastructure stratégique.
Vers un appel d’offres en 2025
Jean-Jacques Bouya, Ministre en charge de l’Aménagement, de l’Équipement du Territoire et des Grands Travaux de la République du Congo, a précisé les prochaines étapes :
« Une fois la concession harmonisée, nous lancerons l’appel d’offres pour sélectionner le concessionnaire parmi cinq groupements d’entreprises en lice. Nous espérons que les travaux débuteront cette année. »
Le processus inclura une analyse approfondie des propositions, avec le soutien d’organismes tels que la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et la Banque Africaine de Développement (BAD).
Le Pont-Route-Rail promet de transformer le commerce transfrontalier et régional en facilitant la circulation des personnes et des marchandises entre les deux capitales. Les projections estiment qu’il permettra le transit de plus de 5 millions de passagers et 3 millions de tonnes de marchandises chaque année, faisant de cette infrastructure un corridor clé pour l’Afrique centrale.
La Rédaction