Indaba Mining: Judith Suminwa plaide pour la traçabilité et la certification des minerais congolais

La Première Ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa, a plaidé en faveur de la traçabilité et de la certification des minerais, notamment ceux provenant de l’Est du pays. Son intervention, faite par visioconférence ce lundi depuis Kinshasa, a marqué l’ouverture de la 31ᵉ édition du forum Investing in African Mining Indaba, à Cape Town, en Afrique du Sud.

Un appel face à l’exploitation illégale

Dans son discours de quatre minutes, Judith Suminwa a dénoncé l’inaction de la communauté internationale face à l’exploitation illégale des ressources naturelles congolaises. Elle a particulièrement pointé du doigt l’agression rwandaise, qu’elle accuse de faciliter le pillage des minerais stratégiques, essentiels à la transition énergétique mondiale.

« En ce moment où je m’adresse à vous, les cris de détresse résonnent à travers mon pays, portés par une douleur indicible. La République démocratique du Congo, notre patrie, est de nouveau frappée par une guerre inhumaine et lâche, orchestrée par la barbarie rwandaise », a-t-elle déclaré.

La traçabilité des minerais, un impératif

Face à la recrudescence de l’exploitation illicite des minerais, la cheffe du gouvernement congolais a insisté sur la nécessité d’une traçabilité stricte et d’une certification des ressources minières congolaises.

« La traçabilité des minerais n’est pas une option mais un impératif tant moral que stratégique. Chaque gramme extrait doit être suivi, contrôlé et certifié », a-t-elle affirmé.

Elle a également souligné les efforts entrepris par la RDC pour assainir le secteur minier, en mettant en place des réformes destinées à garantir un cadre d’investissement plus transparent et équitable.

Un secteur minier au service du développement

Judith Suminwa a réaffirmé la volonté du gouvernement congolais d’attirer des investisseurs respectueux des normes environnementales et des droits des communautés locales.

« L’exploitation minière doit être un levier de développement durable, et non un fardeau pour les générations à venir », a-t-elle insisté.

Son plaidoyer s’inscrit dans une dynamique plus large visant à faire du secteur minier un moteur de croissance pour la RDC, tout en protégeant les intérêts des populations affectées par les activités extractives.

En mettant la traçabilité des minerais au cœur des discussions de l’Indaba Mining, la Première ministre veut s’assurer que la RDC ne soit plus victime de l’exploitation illégale de ses richesses, mais qu’elle en tire profit pour son développement économique et social.

Saïbe Kabila

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