Le gouvernement provincial du Haut-Katanga s’engage à soutenir le comité provincial des pétroliers afin de renforcer les stocks de carburant. Cette initiative a été annoncée lundi 20 janvier à Lubumbashi par le Gouverneur Jacques Kyabula, à l’issue d’une réunion d’urgence tenue avec les acteurs du secteur pétrolier.
D’après une dépêche de la presse du gouvernorat, cette mesure vise à permettre la réouverture rapide des stations-service, dont la fermeture a perturbé le trafic routier dans la ville de Lubumbashi. Cette situation a également entraîné une flambée des prix du transport en commun, aggravant le quotidien des habitants.
D’après la même source, l’appui gouvernemental devrait non seulement permettre de combler le déficit en carburant, mais aussi prévenir de futures ruptures de stock. Les ministres provinciaux en charge des Hydrocarbures et de l’Économie ont participé à cette réunion stratégique.
Une pénurie aux conséquences multiples
La fermeture des stations-service, survenue lundi, a principalement affecté le transport en commun à Lubumbashi. Le prix des trajets a doublé, passant de 500 FC à 1 000 FC sur toutes les lignes, selon un constat de congomonde.cd. Les bus, taxi-bus, « petitas » et taxi-motos ont tous revu leurs tarifs à la hausse, au grand désarroi des usagers.
Du côté des revendeurs informels, appelés « Kadhafi », le prix du litre d’essence a grimpé en flèche, atteignant 10 000 FC, voire 15 000 FC dans certaines zones. Cette hausse a paralysé une grande partie des activités routières, les chauffeurs évoquant des pertes financières importantes.
Par ailleurs, les rares stations-service encore ouvertes ont été prises d’assaut par de longues files de véhicules de tout type cherchant désespérément à se ravitailler. Cette situation chaotique s’est poursuivie mardi, témoignant de l’urgence d’une solution durable.
Saïbe Kabila