Un an après la signature de l’avenant 5 à la Convention Sino-Congolaise, la coalition Le Congo N’est Pas à Vendre (CNPAV) tire la sonnette d’alarme sur les déséquilibres persistants de cet accord, censé être plus avantageux pour la République Démocratique du Congo (RDC). Au lieu d’améliorer la situation financière du pays, cet avenant aurait aggravé le manque à gagner, privant l’État congolais d’au moins 132 millions de dollars en 2024.
Des pertes financières préoccupantes
Dans un communiqué de presse publié ce mercredi 5 mars 2025, le CNPAV a mis en évidence plusieurs points critiques. Il dénonce un certain nombre de faiblesses de l’avenant 5, notamment:
• La reconduction des exonérations fiscales au profit de la Sicomines, qui prive l’Etat congolais des recettes essentielles ;
• La persistance d’une gouvernance hors circuit normal du fonctionnement de l’Etat ;
Un bilan globalement décevant après 16 ans d’application la Convention Sicomines.
Un nouveau système de calcul de coût de financement des infrastructures, basé a priori sur le cours du cuivre au niveau international, qui engendre de nouvelles pertes pour la RDC.
Selon les analyses du CNPAV, ces pertes sont le résultat d’un mode de financement des infrastructures déséquilibré, qui, au lieu de profiter aux Congolais, alourdit les charges de l’État sans améliorer les investissements publics.
Un appel à des mesures correctives
Face à cette situation, le CNPAV interpelle la Présidence de la République, le Gouvernement, le Parlement et le Comité Exécutif de l’ITIE-RDC, afin qu’ils prennent des mesures urgentes pour rétablir l’équilibre de cet accord.
La coalition plaide pour une renégociation en profondeur du contrat Sicomines, afin de garantir que les ressources minières de la RDC bénéficient en priorité à la population congolaise et non aux intérêts étrangers.
La Rédaction