Dans un rapport intérimaire adressé au Conseil de sécurité des Nations unies, le Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo (RDC) met en lumière les dynamiques complexes de violence qui continuent d’affecter les provinces de l’Est du pays.
Ce qu’il faut retenir de ce rapport :
• Violence accrue des Forces démocratiques alliées (ADF)
Les opérations conjointes FARDC-UPDF sous l’Opération Shujaa ont affaibli les ADF mais ont aussi poussé ces derniers à intensifier leurs attaques contre les civils, provoquant plus de 650 décès en 2024.
• Expansion de l’Alliance Fleuve Congo (AFC)/M23
Soutenu par les Forces de défense rwandaises (RDF), ce groupe terroriste a conquis plusieurs zones stratégiques, notamment Rubaya, site majeur d’exploitation du coltan. Ils y ont établi une administration parallèle, générant des millions de dollars par le commerce illégal de minerais.
• Ituri sous pression
L’exploitation illégale de l’or par des groupes armés a généré 140 millions de dollars annuels, alimentant la guerre et déstabilisant davantage la région.
• Efforts diplomatiques entravés
Bien que des trêves aient été conclues entre la RDC et le Rwanda, les violations répétées de ces accords par les parties impliquées, notamment l’AFC/M23, compliquent l’élaboration d’une paix durable.
Recommandations du Groupe
Le rapport insiste sur la nécessité d’une action concertée pour démobiliser les groupes armés, renforcer les institutions locales et intensifier la lutte contre le commerce illicite de minerais.
Malgré les initiatives internationales, la situation reste alarmante. Les tensions géopolitiques, les violations des droits humains et l’impunité prolongée posent des défis majeurs à la stabilité de l’Est de la RDC.
Nous y reviendrons avec force et détails sur certains points spécifiques.
La Rédaction